Chaire internationale SIÂGE

Chaire internationale « Sociétés inclusives et avancée en âge »

Genèse de la Chaire internationale SIAGE

En février 2020 s’est tenu au Centre Metz Congrès Robert Schuman le 6e colloque international du REIACTIS (Réseau d’Études International sur l’Âge, la CitoyenneTé et l’Intégration Socio-économique). A l’initiative de ce réseau scientifique, de l’équipe messine du laboratoire de sciences sociales et des Vice-Présidents de l’Université de Lorraine (UL) en charge de l’international, de la recherche et des partenariats, cet événement international a rassemblé des chercheurs de 123 laboratoires, universités et centre d’expertise issus de 33 pays en, présence de Mme Maria Soledad Cisternas, Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU sur le handicap et l’accessibilité et du Pr. Rosita Kornfeld, Première experte indépendante de l’ONU sur les droits des personnes âgées.

C’est à l’occasion de ces rencontres internationales sur le thème éponyme “Société inclusive et avancée en âge” qu’est née l’idée de la création d’une chaire internationale sur ce thème pour pérenniser les débats internationaux engagés dans la région de France qui compte le plus de frontières.

Le 31 janvier 2022, le Président de l’Université de Lorraine (UL) a inauguré officiellement la Chaire Internationale Sociétés Inclusives et Avancée en Âge (SIAGE) dont la direction a été confié à Jean-Philippe Viriot Durandal, Professeur de Sociologie à l’Université de Lorraine.

Contexte international et enjeux de société  

La Chaire répond à des enjeux majeurs du XXIe siècle. En effet, au cours de la première moitié du XXIe siècle, la population âgée de 60 ans et plus devrait croître de 230 %, passant de 606 millions en 2000 à près de 2.1 milliards en 2050. Et entre 2020 et 2050, le nombre de personnes de 80 ans et plus triplera pour atteindre 486 millions (ONU 2021). Ce basculement du centre gravité démographique constitue pour l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’un des défis majeurs posé aux gouvernements et aux populations au niveau mondial. 
Les transitions démographiques représentent un enjeu fondamental pour les systèmes de protection sociale (retraite, santé, perte d’autonomie) mais aussi pour l’ensemble des acteurs publics et privés devant apporter des réponses aux besoins des personnes âgées en adaptant les infrastructures et les services dans les territoires.

En 2002, l’ONU lançait le slogan « Une société pour tous les âges ». La recherche d’une société plus inclusive continue d’alimenter les débats publics et d’interpeler les chercheurs. Cette quête d’une société inclusive dépasse la seule question des aînés et rejoint le rapport des sociétés contemporaines au vieillissement humain et à la diversité des populations qui les composent.

Dans ce contexte la Chaire pose trois principes :

→ Les transitions démographiques engendrent des défis considérables tant pour les politiques publiques que dans les domaines des biens et services qui nécessitent d’anticiper et d’accompagner les mutations structurelles.

La mise en place de stratégies anticipatives et adaptative appelle à un renforcement du dialogue entre les décideurs publics, les acteurs économiques et sociaux et le monde de la recherche en Sciences Humaines et Sociales

Dans la société de la connaissance et de la longévité, la Chaire propose donc d’apporter sa contribution aux réflexions en tant que cellules veille, de recherche et de dissémination des connaissances dans son domaine.

Principes et missions

Face aux transitions démographiques repenser les processus d’inclusion et d’exclusion

La Chaire propose d’observer les processus d’inclusion et d’exclusion des individus et des groupes du seul fait de leur avancée en âge. Il s’agit de comprendre comment ces processus se traduisent de manière explicite ou implicite dans la conduite des politiques publiques, dans les dispositifs d’intervention, dans les pratiques professionnelles et dans les interactions quotidiennes. 
Les phénomènes d’exclusion du fait de l’avancée en âge   peuvent marquer des pans entiers de la vie sociale dans différentes séquences du parcours de vie comme l’emploi (chômage des seniors), l’accès à la santé, la vie sociale, l’accès à la culture, ou le respect de ̀ la vie intime.

Les objectifs

1.Promouvoir la recherche, la veille internationale et la création d’événements scientifiques

↪ Développer des recherches internationales avec des équipes pluridisciplinaires

Organiser les événements scientifiques internationaux de premier niveau en France (colloques et journées d’études internationales, conférences de chercheurs et professeurs invités)

2. Former et soutenir les nouvelles générations de chercheurs

Encourager les jeunes qui s’intéressent aux plus âgés en finançant des thèses de Doctorat et des bourses d’études pour les jeunes chercheurs méritants

↪ Organiser et animer les séminaires doctoraux internationaux permettant un accès aux chercheurs renommés.

Valoriser les travaux des chercheurs juniors grâce aux programmes « Pitch ta thèse », « Booster », en lien avec le réseau REIACTIS

Favoriser les échanges internationaux dans le cadre de stages de Master à l’étranger et d’universités d’été.

3. Partager les connaissances au-delà des cercles académiques

Organiser des rencontres entre les chercheurs et les citoyens pour ouvrir les événements scientifiques aux acteurs extérieurs (professionnels, bénévoles, acteurs de la société civile)

Créer un MOOC sur le vieillissement et les enjeux de la société de la longévité par des meilleurs spécialistes du domaine afin de présenter l’état de connaissances à un public non expert.

Animer des workshops thématiques réunissant experts scientifiques, professionnels, et usage