Axe 3 : Inclusion et politiques de longévité
L’une singularité de la Chaire consiste à s’intéresser à la manière dont l’avancée en âge s’inscrit dans un questionnement global sur les politiques publiques tant sur le plan des politiques sanitaires et sociales que sur celui des politiques scientifiques. L’accroissement de la longévité humaine s’inscrit dans une société de la connaissance où les progrès des sciences de la vie et de la médecine offrent des perspectives considérables à l’action humaine sur le cours de l’existence et sur l’humain lui-même. L’accroissement de l’espérance de vie dont témoignent les sociétés contemporaines n’est pas seulement le fruit de progrès scientifiques mais aussi un objet de politiques publiques. On peut dès lors interroger ces nouvelles potentialités au regard des constructions politiques et démocratiques qui peuvent en être faites. Une société peut-elle être inclusive si elle ne pose pas la question première de la répartition des gains d’espérance de vie et de l’espérance de vie en santé au sein des populations des différents pays, mais aussi entre les pays et de manière globale sur le plan international ? La Chaire internationale introduit ce questionnement dans une lecture extensive de l’Agora et des forum démocratiques.
Cet axe de recherche porte sur les référentiels de politique public au niveau international visant à analyser la manière dont le vieillissement et la longévité en santé sont l’objet de constructions internationales sur lesquelles se fondent de manière plus ou moins bien articulée des interventions publiques de niveau national et local. Développée à partir d’une lecture des constructions des politiques en faveur du vieillissement en santé, cette approche permet d’opérer une veille sur les expérimentations au niveau européen et international. L’objectif étant de repérer les dispositifs innovants, les nouveaux cadres d’analyse et d’action qui permettent ensuite la mise en place de réponses concrète pour les populations.
Ces réflexions intègrent donc un spectre large de questions sur les actions structurelles visant à agir sur les conditions du développement de la longévité humaine (diffusion du progrès technique pour tous, accessibilité à la santé, maîtrise des conditions environnementales de la longévité, …). L’intérêt de la Chaire se porte alors sur les politiques scientifiques et les initiatives visant directement ou indirectement à l’allongement de la vie jusqu’à ses formes les plus extrêmes par des consortium nationaux et internationaux (médecine anti-âge, post-humanisme, etc.). Quelles sont les limites de l’action publique et jusqu’où les initiatives privées peuvent-elles pousser à des évolutions fondamentales qui relèvent aussi de questions politiques et civilisationnelles ?